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«Théétète» & «Parménide»: le problème des parallèles structurels et discursifs.

 

L’expérience montre que l’étude des textes de Platon peut être basé sur une variété de procédures d’interprétation. Les tendances des dernières décennies ont fait sérieusement trembler des stratégies traditionnelles de la lecture des dialogues de Platon. Et surtout, il nous semble clair que la tentative d’identifier la question principalle du texte concrete, en procédant de la division habituelle en physique,  logique, l’éthique, l’ontologie, le gnoseologie, l’épistémologie, ne conduisent pas à la réussite. Dans ce cadre nous voyons maintenant la possibilité de comparer les dialogues, qui sont lieés aux disciplines différentes. Ce droit de comparaison était largement bloqué par les modèles précédents d’études de Platon.

Cela est particulièrement vrai pour des dialogues, qui sont unis dans certains cycles – soit par leur sujet dramatique, soit par les noms et l’identification philosophique des personnages qui participent dans ces dialogues. L’un de ces groupes (cycles) de dialogues est l’Eleatic: «Théétète», «Sophiste», «Le Politique» et «Parménide». Le «Parménide» a «dramatiquement» disparu de ce cycle pour 50 ans. Socrate dans le dialogue «Parménide» est jeune, dans le dialogue «Théétète» Socrate se souvient vaguement d’une rencontre avec le grand philosophe  d’Élée, mais ne risque pas de faire l’interprétation d’une fois entendu de grand philosophe d’Élée. La division thématique d’ interpréter «Théétète» – comme un dialogue consacré  à la connaissance et le dialogue «Parménide» comme un dialogue consacré aux idées (cette modéle d’interprétation existait depuis les néoplatoniciens) a longtemps dominé les routes d’interprétations de Corpus Platonicum.

Le dialogue «Parménide» se pretends d’etre lu donc lire comme un texte plutot “ontologique”. Cependant, pour être tout à fait d’accord avec cette grille de la lecture, la proposition de Parménide interfère avec la pratique des logos, qui marque également le passage à des hypothèses. Au contraire, nous voyons un énorme exercice de méthodologie. La recherche d’une manière fiable et correcte d’obtenir des connaissances. À cet égard, les parallèles entre «Parménide» et «Théétète» sont tout à fait appropriés, même si ces dialogues semblent d’être différents.

Un examen plus approfondi des dialogues révèle des similitudes dans certains argumentations clés de discours de Platon.

On sait que pour Platon, le discours dialectique est toujours lié à la clarification de la relation de La Partie et le Tout (de l’Un et de l’Autre). Ces 2 concepts jouent un rôle important dans les dialogues «Parménide» et «Théétète».

Ainsi, au début de dialogue, le jeune Théétète est confus quant à la définition de la connaissance comme un ensemble avec la pluralité de compétences spécifiques. Dans la dernière série de tentatives pour définir la connaissance (en tant que le véritable opinion avec le logos), on tente de découvrir comment l’integralité du sens se développe s’il ya d’autres éléments indivisibles, et donc incompréhensibles.

Nous affirmons que c’est cette partie de dialogue «Théétète» qui a des parallèles incontestables de l’intrigue et la sémantique de dernières hypothèses de Parménide.

Les hypothèses 5-8 sont liées à  la situation du non-existence de l’Un. Dans les cinquième et sixième hypothéses la possibilité de parler du non-existant est évoquée.

Dans la septième et huitième hypothèse, l’accent est fait sur les conclusions pour l’Autre. La conclusion est en tous cas négative: dans le premier cas, le jugement sur l’Un non-existant est soit dénué de sens, soit impossible.

Dans le second cas, il est  impossible de faire le jugement sur l’Autre. Particulièrement important est l’utilisation par Platon du même exemple dans le cas de la septième hypothèse de «Parménide» et la troisième étape d’argumentation qui concernait la véritable opinion et le logos dans le «Théétète» (208s et plus). C’est une question de σκιαγραφία.

Ainsi, dans la septième hypothèse, L’Autre se révèle différente par rapport à soi, à la suite de quoi la possibilité d’établir au moins une sorte de similitude ou de différence est perdue. Si l’Un n’est pas  et il’n’y a que d’Autre,  il semble aussi y avoir une limite, et sans limites, et un et plusieurs (Parmenides 165c).

Aristote a demandé d’expliquer  le philosophe d’Elée ce qu’il voulait dire. Et Parménide dit: «Les figures d’un tableau vues de loin se confondent toutes en une seule et paraissent semblables <…> Si on s’approche, au contraire, elles paraissent plusieurs et différentes, et la diversité se manifestant, on les reconnaît pour diverses et dissemblables entre elles» (165c-d).

Platon fait référence aux éléments de l’image, qui permet de créer l’illusion de l’intégrité et de l’unité de l’image. À courte distance, cette illusion disparaît et une image uni disparaît. C’est le même que Platon écrit dans le «Théétète»: «Maintenant, Théétète, que je suis près de cette définition, je n’y saisis pour mon compte absolument rien, comme devant certains tableaux ; dans l’éloignement, je croyais y voir quelque chose» (208e).

L’attribut se révèle d’être un élément d’un dessin  sciagraphic. Seulement en regardant sur lui de loin, il semble qu’il est la côté d’une unité (camardise de Théétète )Mais lorsque nous considérons cet atribut comme une sorte de source  indificant de la connaissances, nous perdons réellement ce que nous recherchons.

Par conséquent, la camardise hors de personage qui a cette qualité (Théétète)  devient aussi illusoire que les différences et l’altérité dont il est question dans l’hypothèse VII de «Parménide». Sans l’existence de l’unité (dans un cas – “de l’Un”, dans l’autre cas – de définition de la connaissance), ils n’ont pas de sens.

Il reste encore une question importante: Socrate dit que nous ne pouvons pas parler de la connaissance comme d’une opinion vraie avec le Logos que dans trois manières: en allant de l’Integralité  vers les parties, en allant de parties vers l’Unité ou en distinguant un trait distinctif. En attendant, les hypothèses finales de Parménide sont quatre, mais pas trois.

L’explication suivante pour cette divergence des étapes de la recherche épistémique est possible: dans le dialogue «Théétète» Socrate dit à un moment donné: «L’opinion correcte de chaque chose se rapporte-t-elle à un trait distinctif?» (209b).  La définition de la connaissance est absente, mais nous avons un ensemble d’une vrai opinion et d’un atribut particulièr.

Et cette dernière argumentation dans «Théétète» est similaire à la huitième hypothèse, où l’Autre est considéré comme un existant absolument sans égard à l’Un. Le résultat: en l’absence d’Un, il n’y a ni opinion, ni rien du tout (166a-167b).

Dans  «Théétète», l’hypothèse selon laquelle l’opinion vraie inclut un atribut conduit Socrates à la conclusion que nous ne soutenons absolument rien: le Logos est déjà contenu dans la vrai opinion, si celle-ci comporte un trait distinctif. Par conséquent, notre définition de la connaissance en tant qu’opinion avec le logos est inutile et n’indique rien (209 d-e).

Il nous semble qu’avec cette lecture de la dernière partie du «Théétète», les parallèles avec le dialogue «Parménide» deviennent encore plus distincts. Et puis la dialectique dans «Parménide», peut être vraiment considérée comme un exercice dans la méthodologie de la recherche noétique, et pas seulement comme un texte qui a des intentions ontologiques primaires.

 

“Theaetetus” and “Parmenides”. The problem of structural and content parallels.

The study of the Plato’s text can be done through a whole verity of different interpretational methods. The tendency of the last few decades has fundamentally changed our strategy in reading these. That’s why this we start to understand that our attempts to identify the core question of the text using the usual methods of dividing it into physics, ethics, logic or ontology and epistemology does not lead us to success. As a result, we find ourselves able to compare various dialogues, addressed to different disciplines – a possibility often blocked off by the more traditional Platonic studies.

This is especially relevant for dialogues that are bound together into groups – either through their dramatic scenario or by the names and philosophical identities of the characters that we can find within. As most know, one of such groups is Eleatic: “Theaetetus”, “Sophist”, “Statesman” and “Parmenides”. The last falls out of the group by about 50 years. In “Parmenides” Socrates reminisces about his meeting with a great man but does not even risk interpreting what he heard from the numinous elder. The dialoges’s thematic separation: “Theaetetus” – about knowledge, ”Parmenides” – about ideas, that was taken by the neoplatonism, had thusly was dominant in science for a long time.

At the same time, such a combination of both texts can be inaccurate. Certainly, “Parmenides” is a dialogue about ideas. The aporias of the introductory part of the texts force the interlocutors to turn to a series of exercises. One and the Other, which had been put to a head against each other, represent ideas and things, as well as a few principles that stand behind them (comparison “Timaeus”: that which is undivided and remains undivided in instances of division), the contradictions of participation between which serve as the theme of the prologue of the text.

As such, one desires to read “Parmenides” as “ontological par excellence”.  However, there is an issue that prevents us from fully agreeing with this, namely the proposal of Parmenides to exercise in discussions-logos, which signifies the transition to hypotheses. Rather, what we see instead is a grandiose exercise in methodology: the search of a reliable and correct method of gaining knowledge. Because of this, the parallels between “Parmenides” and “Theaetetus” are fitting, despite the seeming differences between the dialogues.

An even more perceptive gaze cast upon the dialogues will reveal the similarities in some discussions that are key for Plato’s intention. As it is known, for Plato dialectic discussions are always tied to explaining the ties between the part and the whole. They play a vital role both in “Theaetetus” and “Parmenides”. So, we see in the very beginning, young Theaetet mistakes the definition of knowledge as a some whole with various specific skills and practices. In the last series of attempts to define knowledge (as true opinion with logos), a key role is played by the attempt to understand how to put together the whole of reason in the case when it includes undividable and thus unknowable elements.

We claim, that precisely this part of “Theaetetus” has undeniable plot and semantic parallels with the final hypotheses of “Parmenides”. Hypotheses five and six discuss the possibility of expressing about the nonexistent One. Seven and eight deal with the expressions of the Other. The conclusions are ultimately negative: in the first case, conclusions about the nonexistent One are either meaningless or impossible to achieve. In the second instance, it is meaningless or impossible to reach a conclusion of the Other. Of particular importance is Plato’s usage of the same kind of example in the seventh hypothesis of “Parmenides” and the third stage of ponderings about true opinion with logos in “Theaetetus”. This means skiagraphy.

As such, in the seventh hypothesis the other is different to the self, and it becomes impossible to determine any kinds of similarities or differences. If the One does not exist, and there is only the Other, then it will seem as both finite and infinite, one and many.

Aristotle asks the Eleatic philosopher to explain what he means and Parmenides replies: “It is akin to the pictures that we create via shadows (skiagraphy): when you look upon it from afar, they seem similar and united <…> But when you get closer, they all are seen as being many and different and, because of the phantom of the Other, seem to not resemble themselves” (165с-d). Plato points out the elements of the picture that allow for the creation of the illusion of whole and unity of the image. At closer distances this illusion is dispelled and the image disappears. Plato writes the exact same thing in “Theaetetus” precisely in the place that interests us: “Theaetet, now that I have become closer to what we were talking about, as if it were indeed made from shadows (skiagraphy), I cannot discern even a fraction. But when I was looking from afar, I thought that there was something there” (208е).

A feature is thus a part of a skiagraphic picture. Only when looking from a distance, does it seem that he is a part of some kind of unity. But when we look at this feature as an identifiable source of knowledge, we actually lose what we seek. That is why the sign of pug nose without his master (Theaetetus) becomes equally illusionary, as those differences which were spoken of in the seventh hypothesis of “Parmenides”. Without the existence of unity (existence of knowledge, or the existence of “One”) they are meaningless.

One important question remains: Socrates told us that thinking about true knowledge and its relation to logos, we can only do it along three methods: moving from whole to its parts, from parts to the whole or by discerning the differentiating feature. But in “Parmenides”, there are four concluding hypothesis, not three.

It is possible that the following could explain this mismatch of epistemological search stages. In “Theaetetus” Socrates said as follows: “Does that mean that the correct meaning of every single thing is also includes its differentiating feature?” (209b) The definition of knowledge is lacking but we still have something – the true opinion plus the differentiating feature. And this, the last reasoning of “Theaetetus” has a parallel in the eight hypothesis, where the Other is treated as being completely unrelated to One. The conclusion to this rather short hypothesis is negative: with the lack of One there is no meaning, there is simply nothing (166а-167b). In “Theaetetus” the proposition that true opinion includes in it the feature of the item, brings Socrates to the conclusion that we are discussing nothing: logos is already included in the true opinion, if the later includes the differentiating feature. As such, our definition of knowledge as opinion with logos is meaningless as it points to nothing.

We believe that with such a reading of the last part of “Theaetetus” parallels with “Parmenides” become even more obvious. The dialectic of One-Other, Thing-Idea, presented in “Parmenides” really can be viewed as an exercise in methodology of noetic search and not as a text containing only the initial ontological intentions.

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